Orage de grêle, déjà en 1950 !

1 Août 2022 | Non classé

Le 20 juillet 2022, aux alentours de 16h30, le village de La Chenalotte a été frappé un orage de grêle qui a touché toutes les habitations et les bâtiments communaux.

Bien évidemment, ce n’est pas la première fois. Au XIXème siècle et au début du XXème, ces orages de grêle ont souvent abîmé les récoltes : en 1835, la commune versa une indemnité d’un montant de 49 Fr. aux habitants ; en 1847, « la récolte aurait été d’un huitième plus fort si la grêle n’était pas survenue dans la commune en septembre » ; en 1851, la grêle survenue le 31 juillet  réduisit la récole ; le 31 mai 1913, la grêle « tomba avec fracas » si bien que l’herbe naissante fut en partie hâchée. En 1914, 1916, 1947 et 1949, elle endommagea les récoltes mais en 1950, l’évènement climatique fut plus fort.

1950 : « une avalanche de grêle »

D’après la lettre du maire Henri Deleule, adressée au préfet du Doubs datée du 25 mai, le 23 mai « l’avalanche de grêle a causé des dégâts très importants aux toitures sans compter les intérieurs des maisons par l’eau. J’évalue approximativement en dégâts à la somme des 1 millions de francs« . 

Dans son courrier, il reproche au préfet de ne pas s’être arrêté et réclame de l’aide : 

« Je sais que Monsieur le préfet est venue à Noël-Cerneux et au Barboux mais je n’ai pas eu l’honneur et j’ai bien regretté de ne pas avoir eu votre visite, surtout que vous avez passé sur ma porte, je suppose que je fais partie des parents pauvres. Demande une subvention aussi élevée que possible pour couvrir une partie des frais au moins pour les sinistres indigents. Vous connaissez les prix des ouvriers de la toiture, ils sont énormement chers »

Mais cette année-là, d’autres régions furent touchées par ces orages de grêle. 

D’après un article de Joseph Sanson, « orages et grêles en 1950 » paru dans la revue « Annales de géographie », paru en 1951 : « la saison chaude de 1950 a été caractérisée par un nombre anormalement élevé d’orages à grêle dévastateurs qui ont occasionné dans les campagnes françaises des dégâts de l’ordre d’une trentaine de milliards. Entre le 18 et le 26 mai, vingt-cinq départements environ ont été touchés par ces calamités atmosphériques« .