Les mobilisés de la Première guerre mondiale

Une vingtaine d’hommes du village ont été mobilisés et ont participé à ce premier conflit mondial. Comme la plupart des communes voisines, celle de La Chenalotte leur alloua une indemnité. Lors des séances du  Conseil Municipal du 28 février 1915 et du 14 janvier 1917, cette somme est fixée à 10 fr « regrettant de ne pouvoir faire d’avantage » afin de « récompenser leur souffrance, endurance et dévouement qu’ils ne cessent de témoigner pour la défense de la patrie ». A celle du 03 mars 1918, le Conseil Municipal vote la somme de 780 fr pour être distribuée aux 13 soldats encore mobilisés à raison de 5 fr par mois et par homme pour « les récompenser de leur courage et de leur bravoure qu’ils ont pour défendre la patrie ».

En annexe aux délibérations prises, la liste des mobilisés de La Chenalotte qui étaient sous les drapeaux et  ceux autorisés à les toucher (les pères, mères ou femmes de ces mobilisés) fut à chaque fois dressée :

  • Carel, Léon (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Chalon, Abel (liste de 1915, 1918)
  • Chalon, Félix (liste de 1915)
  • Cuenot, Charles (liste de 1915)
  • Cuenot, Henri (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Deleule, Henri (liste de 1915)
  • Deleule, Irénée (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Deleule, Léon (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Garnache, Gaston (listes de 1917, 1918)
  • Mougin, Alexis (liste de 1918)
  • Mougin, François (liste de 1915)
  • Mougin, Léon (listes de 1915, 1917,1918)
  • Mougin, René (liste de 1918)
  • Moyse, Vital (liste de 1915)
  • Perrot, Georges (liste de 1915)
  • Petit, Jules (liste de 1915)
  • Poncet, Henri (listes de 1915, 1917)
  • Renaud, Auguste (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Thiebaud, Etienne (listes de 1915, 1917, 1918)
  • Verdot Francis (liste de 1918)

Voir la liste détaillée des mobilisés de la Première Guerre Mondiale

Si tous sont revenus vivants des champs de bataille, Jules-Alphonse Petit est décédé quelques jours après son retour au village.

Jules-Alphonse Petit (classe 1889, no matricule 591)

Né le 1er novembre 1869 à Montlebon, il est cultivateur successivement à Grand Combe,  à La Chenalotte (au Palais), au Barboux puis de nouveau à La Chenalotte. Conseiller municipal dans les équipes d’Alphonse Garnache (élu maire le 24 décembre 1911), puis dans celle de  Ferjeux Renaud (élu le 29 mai 1912), il est appelé par décret du 1er août 1914 et effectue la campagne contre l’Allemagne du 08 août 1914 au 23 décembre 1914. Renvoyé dans ses foyers, il décède le 08 janvier 1915 à La Chenalotte (mort de ses blessures ?)

Après son décès, il est précisé dans les comptes-rendus du conseil municipal « étaient absents les 5 mobilisés dont un mort pour la France, Jules Petit »  (séances de février, septembre, novembre 1915).

Est-il mort pour la France ? 

Dans une lettre, le maire Louis Henri Deleule, au ministre des pensions datant du 10 juin 1930, tient à lui faire savoir que « dans notre commune, aucun militaire n’est mort pour la France pendant la guerre… » D’après le Bureau des archives des Victimes de Conflits Contemporains contacté en 2014, M. Jules-Alphonses Petit ne figure pas dans la liste des soldats morts pour la France ni dans la base nominative « Mémoires des hommes ».

Laurent Marius Prêtre, mort pour la France

Laurent Marius est né le 12 mai 1894 à La Chenalotte après sa sœur Julia Laetitia Suzanne (13.09.1890) et son frère Charles Roger (13.05.1892). La famille Prêtre, arrivée entre 1886 et 1890,  habite le village lors des recensements de 1901 et 1906. Entre cette date et le recensement suivant qui se déroule en 1911, elle quitte La Chenalotte et s’installe au Russey au lieu-dit les Merciers. Auguste Joseph décède le 13 janvier 1911. Anna, Suzanne, Roger et Marius sont horlogers.

Classe 1914, matricule 1566 au recrutement de Belfort, Laurent Marius Prêtre, 1.76 m, cheveux châtains foncé et yeux marrons, est incorporé le 23 août 1914 et se retrouve sur les champs de bataille. Il décède le 31 octobre 1915 à 21 ans à l’hôpital Février situé à Châlons-sur-Marne suite à une maladie contractée en service.

Le nom de ce 2ème classe du 172ème régiment d’infanterie est sur la plaque de la mairie du Russey, lieu de sa dernière résidence.

Sources :