Histoire du monde agricole
Les statistiques agricoles décennales : l’enquête de 1882
Une circulaire du 25 mai 1861 émanant du Ministère de l’agriculture demande une enquête sur l’état de l’agriculture en France. Celle-ci doit être faite tous les 10 ans. La première s’est déroulée en 1852, la seconde en 1862. (La guerre avec la Prusse a empêché l’enquête de 1872). En 1882, c’est donc la troisième fois qu’une enquête de cette ampleur a lieu.
Superficies
- 6% du territoire de la commune, soit 29ha sur 488 ha étaient dédiés à la culture des céréales, tubercules et racines (avoine 20 ha, froment 7ha, pommes de terre 2ha)
- 45% du territoire, soit 221ha, pour les prairies artificielles, fourrages et prés temporaires
- 37% du territoire, soit 178ha, pour les prairies naturelles et herbages pâturés permanent
- 11% du territoire, soit 55a pour les bois et forêts
- 1% du territoire, soit 5a, n’était pas cultivé (terrains rocheux et marécageux)
Quelques données de l’agriculture en 1882
Au 30 novembre 1882, la commune comptait :
- 25 fermes,
- 7 cultivateurs propriétaires et 18 fermiers et cultivateurs non propriétaires.
- 27 chevaux, 99 bovins, 15 ovins, 13 porcs et 103 poules.
Les 42 vaches laitières avaient produit 672 hl de lait, soit 16 hl par vache en moyenne.
Les statistiques agricoles en 1950
4,70% du territoire, soit 23ha était dédié à la culture des céréales, tubercules et racines :
- Blé : 11ha
- Orge : 1ha
- Avoine : 10ha
- Pommes de terre : 1ha
Les bois et forêts représentaient près de 17% du territoire, soit 81ha. Au 1er mai 1950, La Chenalotte comptait 34 chevaux, 165 bovins et 10 ovins.
De 16 exploitants à plus qu’un seul
En 1950, la commune comptait 16 exploitations…
Depuis, le nombre n’a cessé de baisser : une seule ferme subsiste, la GAEC des Palais exploitée par M. Alexandre Romain. M. Michel Moyse, ancien agriculteur qui arrêta son exploitation en 2007 (ci-dessous sa ferme), raconte l’histoire de ce monde agricole et de ce long déclin.
Carte agronomique de La Chenalotte
A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, l’agriculture française cherche par tous les moyens à augmenter les rendements de ses récoltes en s’appuyant sur les recherches et les travaux des savants et des agronomes. C’est l’objectif de la carte agronomique.
Destinée aux cultivateurs, la carte agronomique de La Chenalotte est confectionnée en 1907 par la Station agronomique de Franche Comté. Celle-ci est accompagnée d’une notice explicative et d’un mémento du cultivateur rédigés par le directeur de la station agronomique, Paul Parmentier.
Retrouvez ici un descriptif de la notice explicative et du memento du cultivateur
Epidémies de fièvre aphteuse
Dans son histoire contemporaine, La Chenalotte ne fut pas épargnée par les épizooties…Entre 1899 et 1940, 5 épidémies de fièvre aphteuse touchèrent les élevages du village.
Le GAEC des Palais aujourd’hui. Voir