Le jeudi 16 septembre, à la grande salle des Tilleuls, les communes de La Chenalotte, de Noël-Cerneux et du Barboux avaient invité M. Pommier, animateur nature du CPIE Haut-Doubs pour parler de la disparition des insectes et des moyens de lutter contre.
,A la trentaine de personnes présentes, après avoir fait un tour des grandes familles d’insectes et souligné leur grande diversité, M. Pommier a expliqué que ces derniers étaient « un maillon indispensable des chaines alimentaires » et que leur déclin entraine aussi celui des nombreux vertébrés (oiseaux, amphibiens, poissons ou chauve-souris) qui s’en nourrissent directement.
Selon l’animateur, leur disparition, à une « vitesse incroyable » a des conséquences sur la reproduction de nombreuses plantes car beaucoup d’entre elles ont besoin d’insectes pour se reproduire.
41% des espèces sont en déclin et les abeilles et fourmis sont particulièrement touchées. Seules exceptions, le scolyte qui ravage nos forêts d’épicéa, le frelon asiatique prédateur de nos abeilles et la coccinelle asiatique véritable menace pour notre espèce locale.
Plusieurs facteurs expliquent ce déclin : l’agriculture intensive, l’utilisation des pesticides et l’urbanisation.
Pour lutter contre la disparition des insectes souvent utiles aux jardins, plusieurs solutions existent :
- Privilégier une agriculture extensive et plus respectueuse de l’environnement,
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Supprimer ou limiter l’usage de pesticides,
- Ralentir la destruction des espaces sauvages (urbanisation) et préserver/reconstituer,
- Favoriser l’accueil de la biodiversité dans son jardin en installant un ou plusieurs gîtes à insectes et en aménageant des espaces naturels variés : prairie fleurie, herbe haute, tas de bois, de pierres, de feuilles, mare ou point d’eau
M. Pommier a terminé son exposé en évoquant le programme « un carré pour la biodiversité » sur lequel la commune de La Chenalotte s’est engagée au printemps 2021 en le mettant en place sur une surface de 650m2.
Ne pouvant être présent à la conférence, le maire du Barboux, M. Dominique Rondot, a souhaité apporter un témoignage qui a été lu : « dans mes pratiques agricoles bio, sans chimie, l’ensemble de mes prairies est rempli de fleurs avec les insectes qui vont avec. Quand je me promène dans les champs lors de mes animations de mai à août, je fais constater à mes visiteurs enfants ou adultes la présence de ces insectes et le bruit de leur chant » […]. Il ajoute qu’au niveau de la commune, « nous avons fait le choix, lors de nos aménagements centre-bourg, de créer des prairies fleuries sans tontes régulières et fauche mi-septembre et constatons la présence d’insectes sur ces zones fleuries. D’autres projets et zones « vertes » seront à l’étude dans ce sens au printemps 2022« .
Avant de conclure : « avec quelques pratiques adaptées, du bon sens et un peu de connaissances de notre environnement, les solutions simples existent et la nature reprend vite ses droits« .
